Et s’il ne veut pas changer ?

Décidément, en novembre, sur Patron Vendeur, c’est le mois des séries ! Suite à l’article Je voudrais qu’il change, plusieurs d’entre vous m’ont fait remarquer qu’une suite s’imposait : que faire s’il ne veut pas changer ?

C’est effectivement une suite logique. Dès lors que l’on intègre que le changement – pérenne – ne peut venir que d’une décision de l’autre, il faut accepter le risque qu’il ne veuille pas changer sa façon de faire. D’autant qu’il en a bien le droit !

Alors ! Que faire s’il ne veut pas changer ?

Le cas a priori plus facile

Vous pouvez décider, en prenant du recul, que l’écart que vous avez constaté ne reflète pas le rejet d’une valeur fondamentale pour votre entreprise. Il ne s’agit pas non plus du non respect d’une règle non négociable et essentielle au bon fonctionnement de l’entreprise.

Vous acceptez qu’il ne change pas. C’est parfois une décision très pertinente, tant il est utile de moduler son niveau d’exigence.

Le cas finalement tout aussi facile

Même en prenant le temps de la réflexion, vous n’avez toujours aucun doute : l’écart constaté traduit bien le fait que vous et votre collaborateur n’êtes pas alignés sur les mêmes valeurs. Vous ne partagez pas la même vision du monde. Le respect des engagements est ainsi une valeur essentielle pour vous. Il n’en est pas de même pour votre collaborateur. Dans le fond, il trouve ridicule d’attacher autant d’importance à une date prise avec un client ; jamais personne n’est mort pour un rapport remis avec un jour de retard ! Quant à votre sens du détail, qui correspond pour vous à la valeur de professionnalisme, votre collaborateur est carrément perplexe. Pourquoi diable prêter autant d’attention à quelques coquilles, alors que l’ortografe, persone ni fé atension !

N’ayez aucun doute : aucune collaboration pérenne et heureuse n’est possible lorsque l’on ne partage pas les mêmes valeurs. Votre collaborateur est tout aussi insatisfait que vous de cette relation. Mieux vaut y mettre un terme. De plus, n’oubliez pas votre devoir de préserver la force et la cohérence du groupe représenté par votre entreprise. Un exemple pour illustrer cette démarche : Aimé Jacquet entre et 1996 et 1998. Il constitue à l’époque l’Equipe de France qui va devenir champion du Monde. Il veut constituer un « collectif ». Il fait à l’époque l’unanimité contre lui en prenant la décision de ne pas sélectionner deux joueurs très brillants mais qui selon lui ne s’inscrivent dans cet état d’esprit collectif. La suite lui donnera plutôt raison…

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