La noyade ou l’acte d’amour ?

Dans l’excellent livre « L’apprentissage du bonheur« , l’auteur, Tal Ben-Shahar, se livre à un parallèle très imagé pour illustrer la manière dont les étudiants peuvent se motiver… Il explique ainsi avoir mis au point deux modèles : la noyade et l’acte d’amour.

  • Le modèle de la noyade met en lumière deux facteurs : le désir de se libérer de la souffrance est un moteur puissant, et, une fois libéré, on peut prendre à tort ce soulagement pour du bonheur. Si on vous maintient la tête sous l’eau, vous vous sentirez mal, vous souffrirez et vous vous débattrez pour vous dégager. Si on dernier moment on vous lâche la tête, vous aspirerez une grande goulée d’air et vous connaitrez quelques secondes de soulagement enivrant. 
  • Le modèle acte d’amour propose une vision différente, qui inclut un bénéfice immédiat aussi bien qu’à venir. Les nombreuses et délicieuses heures que l’on passe à apprendre, à lire, faire des recherches, réfléchir et rédiger s’apparentent aux prémices de l’acte d’amour. Le moment de « l’eurêka », celui où s’abolit la distinction entre savoir et intuition, où l’on trouve la solution à un problème est comparable à l’orgasme.

Percevez-vous le parallèle avec chacune des tâches que vous avez à mener et plus largement avec votre vie d’entrepreneur ? Si toutes vos tâches sont sources de souffrance et seul leur achèvement vous apporte du plaisir, votre vie risque d’être épuisante ! J’imagine que ce n’est pas le cas.

Mais attardons-nous sur une tâche en particulier : la prospection commerciale. Si vous considérez la prospection commerciale comme une souffrance, et que seul un résultat positif vous apporte de la satisfaction, vous risquez vite de vous décourager. Si votre seul plaisir, au terme d’une séance de prospection téléphonique, est que justement elle soit terminée, il est très probable que n’ayez pas très envie de recommencer… Car le modèle de motivation de la noyade induit l’acceptation d’un niveau élevé de souffrance qui rend ce mode de fonctionnement peu pérenne.

Or, c’est à vous et vous seul qu’il revient de choisir votre modèle de motivation : la noyade ou l’acte d’amour ? Oui, cela relève de votre responsabilité, car c’est à vous décider de la manière dont vous considérez la prospection commerciale, et dont vous agissez en conséquence.

  • Quelle est votre capacité à prendre du recul, pour percevoir la prospection commerciale comme faisant partie intégrante de votre rôle d’entrepreneur ? A considérer cette activité comme riche de sens, puisqu’elle va vous permettre de développer votre entreprise ?
  • Quelle est votre capacité à choisir des canaux de prospection, des façons de faire qui vous ressemblent et sont sources de plaisir pour vous ?
  • Quelle est votre capacité à mettre de la réflexion, de l’intelligence, de l’envie d’aider et même de l’amour dans le choix de vos prospects ?
  • Quelle est votre capacité à mettre une bonne dose d’auto dérision dans toute cette démarche ?

Qu’en pensez-vous ? La noyade ou l’acte d’amour ?

2 réponses

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *