Ne faites pas de suppositions !

Ne faites pas de suppositions !

Peut-être avez-vous déjà entendu cette injonction. Il s’agit en effet du troisième des Quatre accords toltèques, le best-seller de Don Miguel Ruiz.

Ne faites pas de suppositions ! Autrement dit, au lieu d’interpréter le comportement de vos interlocuteurs, au lieu d’imaginer ce que les autres pensent… Abstenez-vous ! Et adoptez un comportement encore plus efficace : demandez-leur ce qu’ils pensent. Pourquoi est-ce essentiel ? 

  • Dans l’immense majorité des cas, notre interprétation du comportement de l’autre est erronée. Nous n’avons aucun talent de mentalist !
  • Toujours dans une grande majorité de situations, ce que nous imaginons est négatif. Nous disposons d’une fascinante capacité à imaginer les pires scénarios, dans lesquels nous nous dévalorisons bien souvent.

Ne faites pas de supposition !

Voici un exemple vécu récemment qui est édifiant.
Je viens de passer une demi-journée avec des clients, à travailler sur leur stratégie commerciale. Nous avons identifié des pistes très concrètes d’amélioration et planifié des actions précises pour développer leur chiffre d’affaires durant les semaines à venir. En dépit de ce bilan très satisfaisant, au moment de conclure notre réunion, une des deux associés semble très contrarié et affiche un visage fermé… Vous imaginez ce qui peut se passer dans ma tête ?!? Mince… J’ai raté quelque chose… J’ai été mauvais… Je n’ai pas su bien les conseiller… La « machine à gamberge » est en route, à plein régime !
Ne faites pas de suppositions ! C’est le moment de m’appliquer ce conseil ! Je décroche mon téléphone et j’appelle ma cliente : « Bonjour XXX. Voilà, je suis soucieux. J’ai eu l’impression, hier soir, que vous n’étiez pas satisfaite de notre réunion. Qu’en est-il ? Pouvez-vous me donner votre sentiment ? » Malheureusement, je ne peux poser ces questions qu’à… sa boite vocale ! Ma cliente ne m’a pas répondu ! Tu vois ! C’est bien ça : elle est plus que déçue ! Elle ne te répond même pas…
Heureusement, une heure plus tard, je reçois un email de ma cliente :
« Bonjour Arnaud,
Alors aucun problème avec la réunion, c’était à cause d’un sms très agressif que je venais de recevoir de xxxx. Cela m’affecte toujours et je mets quelques heures à m’en remettre. Rien de grave ! Le point positif est que nous en sommes venus à des clarifications logiques !  »

Oui, définitivement, ne faites pas de suppositions ! Remplacez tout simplement par des questions ouvertes, que vous posez à vos interlocuteurs. Vous mettrez ainsi en place une communication beaucoup plus efficace, vous gagnerez un temps précieux et vous préserverez votre état d’esprit positif ! Trois suggestions pour que ces questions vous permettent bien d’établir une communication de qualité :

  • Commencez par partager votre sentiment avec votre interlocuteur, à la première personne
  • Présentez bien votre ressenti comme une hypothèse qui vous est propre
  • Ouvrez la discussion ! Incitez clairement votre interlocuteur à s’exprimer.

Mon excellente consœur, Albane Faurès, propose une alternative : « Ne faites pas de supposition, ou alors faites-en douze ! » Avec cette façon de faire, vous êtes obligés d’imaginer entre autres des hypothèses positives !

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